1. L‘Office fédéral des migrations (ODM) brandit, lui, la loi fédérale sur l‘analyse génétique humaine.

2. Oui, selon une directive de l‘Office fédéral des migrations de 2004, ŕ l‘époque sans base légale mais qui peut s‘abriter aujourd‘hui derri';re un article de la nouvelle loi sur l‘analyse génétique humaine (LT du 20 septembre). A noter que ladite directive vise surtout des pays africains...

3. Il demeure pour l‘essentiel cantonné ŕ des débats techniques sur la fragilité des statistiques mises en śuvre. «Beaucoup d‘équipes ont réanalysé leurs données: il n‘y a aucune preuve de ce qu‘ils avançaient», confirme François Balloux, chercheur au département de génétique humaine de l‘Université de Cambridge.

4. Mario Capecchi (70 ans), et Oliver Smithies (82ans), tous deux Américains, ainsi que Sir Martin Evans (66ans), citoyen britannique, se partageront la récompense de 10 millions de couronnes suédoises (1,82 millions de francs) pour avoir permis l‘av';nement de la souris knock–out, annoncé en 1'8'. Dans le monde entier et jusqu‘en Suisse romande, les chercheurs actifs en génétique humaine se souviennent de cette avancée historique. «Cette méthode a été une révolution absolue pour la génétique de la souris, et plus largement pour la génétique, explique Michel Aguet, directeur de l‘ISREC et professeur ŕ l‘EPFL.

5. Je dirais męme qu‘elle s‘est fait attendre.» Stylianos Antonarakis, chef du Département médecine, génétique et développement de l‘Université de Gen';ve et des Hôpitaux universitaires genevois, spécialiste en génétique humaine, a des liens personnels avec deux des lauréats: Smithies, «un chercheur passionné, détestant l‘administratif, qui a toujours fui les charges institutionnelles pour se consacrer enti';rement ŕ ses travaux», ainsi que Capecchi, «un homme tr';s méticuleux, qui n‘a pas publié beaucoup, mais dont tous les articles sont significatifs». Lui aussi confirme l‘importance quotidienne, dans son département, de la technique développée par les lauréats.